Couverture d'après une peinture de Tomas Watson
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Le Château du silence (H&O, 2003) est un "roman fascinant qui marie l’humour le plus décapant avec des réflexions sur le gnosticisme, la vie et la politique. Un récit qui débute tout en douceur, mais dont on ne peut bientôt plus se détacher » (Fugues, Québec). Ce roman-là, écrit à la première personne, est celui d'un journaliste marié, heureux dans son travail comme dans son couple, mais qui va découvrir, alors qu'il est envoyé au Liban pour couvrir les conséquences régionales de la Guerre du Golfe de 1990, la tragédie des 1619 Chypriotes grecs disparus lors de l'invasion du nord de Chypre (histoire de Chypre) par la Turquie en 1974.
L'enquête qu'entreprend le journaliste va aboutir à une impasse, mais, au fil du livre, s'établit progressivement une curieuse communication entre l'homme libre de ses mouvements, maître de sa vie, et l'un de ces disparus, enseveli depuis plus de vingt ans dans une prison turque. Et c'est toute la vie de l'homme libre qui va s'en trouver dynamitée lorsqu'il commence à se persuader que l'Autre, le mort-vivant, cherche à vivre à travers lui la vie dont on l'a privé.
Et si le journaliste, licencié de son travail, dont le couple semble soudain faire naufrage, n'était pas aussi hétérosexuel qu'il le pensait ? Et si le rationnalisme du narrateur ne suffisait pas à rendre compte des réalités auxquelles il se trouve confronté ? Et si la Gnose, vers laquelle l'a orienté la soeur du disparu, permettait au contraire de les "comprendre" ? Et si Dieu était mauvais ?... Le récit devient alors haletant, étrange, pour atteindre aux limites de la raison et de la folie.
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